Scrutatio

Domenica, 28 aprile 2024 - San Luigi Maria Grignion da Montfort ( Letture di oggi)

Sapienza 17


font
BIBBIA MARTINIBIBLES DES PEUPLES
1 Grandi sono i tuoi giudizj, o Signore, e ineffabili le opere tue: per questo le anime privo di scienza, caddero in errore.1 Comme tes projets sont élevés et difficiles à comprendre! C’est pourquoi ceux qui n’en savaient rien se sont égarés.
2 Conciossiachè mentre gli iniqui si persuadono di potere opprimere il popol santo; legati da catone di tenebre, e di lunga notte, chiusi dentro le loro case, giacevano esclusi dalla eterna Previdenza.2 Les impies pensaient tenir en leur pouvoir la nation sainte: c’est eux qui se retrouvèrent captifs, prisonniers d’une longue nuit, enfermés sous leur propres toits, exilés loin de ton infallible protection.
3 E mentre credono di potere restare ascosi coi neri loro peccati, furon disgiunti l'uno dall'altro con tenebroso velo di obblivione, pieni di orrende paure, e turbati da eccessivo sbigottimento.3 Ils comptaient se dissimuler avec leurs péchés sous le voile de l’oubli, mais ils furent dispersés, livrés à de terribles frayeurs, épouvantés par des fantômes.
4 Conciossiaché i nascondigli dove erano ritirati, non li facevan sicuri, ma erano spauriti dai rumori, che si levavano, e spettri orribili ad essi apparivano, da' quali erano spaventati.4 Les recoins où ils s’étaient réfugiés ne les mettaient pas à l’abri de la peur: des bruits terrifiants retentissaient tout autour d’eux, et des spectres livides, aux traits lugubres, leur apparaissaient.
5 Né il fuoco per grande, ch'ei fosse, poteva ad essi dar lume, né il chiaro splendor delle stelle poteva dar luce a quella orrenda notte.5 Aucun feu ne pouvait les éclairer, et l’éclat brillant des étoiles n’osait pas percer cette sombre nuit.
6 Ma un repentino fuoco terribile compariva dinanzi ad essi, e sbalorditi per la paura di que' fantasmi, che mal vedevano, peggiori si figuravan le cose, che comparivano.6 La seule chose qu’ils pouvaient voir, c’était un feu terrifiant qui ne s’apaisait pas; et lorsque cette vision avait disparu, dans leur épouvante ils exagéraient encore ce qu’ils venaient de voir.
7 Ed eranvi aggiunti gli scherni dell'arte magica, e i voltamenti di saggezza furon redarguiti con ignominia;7 Les artifices de la magie ne servaient à rien, et leur prétention à la sagesse recevait un démenti cinglant;
8 Perocché quelli, che facevan professione di sbandire dagli animi abbattuti le paure, e i turbamenti, sopraffatti dal timore con lor vitupero languivano;8 car ceux qui se vantaient de guérir les esprits de leurs troubles et de leurs craintes étaient pris eux aussi d’une peur ridicule.
9 Conciossiachè quantunque nulla di mostruoso gli offendesse, al passar, che facevano le bestie, e al fischiar dei serpenti si sbigottivano, e morivano di paura, e avrebbon eletto di non veder l'aria, che da nissuno può evitarsi;9 Même quand il n’y avait rien à craindre, le simple passage d’une bête ou le sifflement d’un reptile suffisait pour les terrifier; ils mouraient convulsés de peur, n’osant regarder vers cet air qui nous entoure et que nul ne saurait fuir.
10 Perocché la malvagità essendo paurosa ai condanna colla propria testimonianza: e nella agitata coscienza presagisce cose crudeli.10 En effet, la méchanceté est peureuse: elle se condamne elle-même. Poursuivie par sa conscience, elle s’attend toujours au pire.
11 E il timore altro non è, se non la privazione degli ajuti della ragione.11 Avoir peur, c’est tout simplement renoncer aux secours de la raison;
12 E quanto meno dentro di se uno aspetta soccorso, tanto più ingrandisce la ignota cagione, che a lui da tormento.12 moins on compte sur cette aide intérieure, plus on grossit la cause inconnue de ses souffrances.
13 Quelli però in quella notte veramente intollerabile, e venuta sopra di loro dall'intimo profondissimo inferno, assopiti dal medesimo sonno,13 Cette nuit était issue du monde infernal, monde de l’impuissance; elle s’était emparée d’eux dans leur sommeil et les tenait dans l’impuissance. Tout au long de cette nuit
14 Ora dal timor degli spettri erano agitati, ora venivan meno per l'abbattimento dell'animo; sorpresi da subitaneo, e inaspettato terrore.14 ils se voyaient poursuivis par des spectres et restaient cloués sur place: une peur horrible et soudaine les submergeait.
15 Che se alcuno di quelli fosse venuto a cadere, ivi si stava rinchiuso, e serrato in prigione senza catene di ferro.15 Chacun restait là où il tombait, immobilisé dans cette prison sans grilles.
16 Imperocché o fosse egli un contadino, od un pastore, o mercenario, che lavorasse alla campagna, si trovava involto da quella insuperabile necessità;16 Qu’on fût laboureur, berger ou travailleur solitaire, chacun était saisi à l’improviste, sans pouvoir résister; une même obscurité les tenait tous enchaînés.
17 Conciossiaché tutti erano avvinti dalla stessa catena di tenebre. E il susurrare de' venti, e il canto soave degli uccelli trai folti rami degli alberi, e il precipitoso impeto dell'acqua corrente,17 Tout les remplissait de terreur et les paralysait, que ce soit le murmure de la brise, le gazouillis d’un oiseau dans la ramure, ou le bruit régulier d’une chute d’eau,
18 E il forte romore de' sassi cadenti, e il correre dei non veduti animali, che scherzavano, e il forte suono delle bestie, che urlavano, e l'eco da' monti altissimi ripercosso li facean venir meno per lo spavento.18 ou le fracas d’un éboulis de pierres sur une pente, ou la course invisible d’animaux bondissants, ou encore le hurlement de bêtes sauvages et l’écho renvoyé par les replis des montagnes.
19 Conciossiaché il mondo tutto da luce chiarissima era illuminato, ed era occupato senza impedimento ne' suoi lavori.19 Le reste du monde jouissait d’une brillante lumière sans que rien l’empêchât de s’affairer à ses travaux;
20 Sopra quelli soli posava gravosa notte, immagine di quelle tenebre, che dipoi gli aspettavano; per la qual cosa eran eglino più insopportabili a loro stessi, che quelle tenebre.20 sur eux par contre pesait une lourde nuit, image des ténèbres qui seraient un jour leur sort: n’étaient-ils pas en eux-mêmes plus pesants que les ténèbres?