Scrutatio

Giovedi, 18 aprile 2024 - San Galdino ( Letture di oggi)

Livre de Job 30


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1Et" maintenant, je suis la risée de gens qui sont plus jeunes que moi, et dont les pères étaient trop vils àmes yeux pour les mêler aux chiens de mon troupeau.2Aussi bien, la force de leurs mains m'eût été inutile: ils avaient perdu toute vigueur,3épuisée par la disette et la famine, car ils rongeaient les racines de la steppe, ce sombre lieu de ruine etde désolation;4ils cueillaient l'arroche sur le buisson faisaient leur pain des racines de genêt.5Bannis de la société des hommes, qui les hue comme des voleurs,6ils logent au flanc des ravins, dans les grottes ou les crevasses du rocher.7Des buissons, on les entend braire, ils s'entassent sous les chardons.8Fils de vauriens, bien plus, d'hommes sans nom, ils sont rejetés par le pays.9Et maintenant, voilà qu'ils me chansonnent. Qu'ils font de moi leur fable!10Saisis d'horreur, ils se tiennent à distance, devant moi, ils crachent sans retenue.11Et parce qu'il a détendu mon arc et m'a terrassé, ils rejettent la bride en ma présence.12Leur engeance surgit à ma droite, épie si je suis tranquille et fraie vers moi ses chemins sinistres.13Ils me ferment toute issue, en profitent pour me perdre et nul ne les arrête,14ils pénètrent comme par une large brèche et je suis roulé sous les décombres.15Les terreurs se tournent contre moi, mon assurance est chassée comme par le vent, mon espoir desalut disparaît comme un nuage.16Et maintenant, la vie en moi s'écoule, les jours de peine m'ont saisi.17La nuit, le mal perce mes os et mes rongeurs ne dorment pas.18Avec violence il m'a pris par le vêtement, serré au col de ma tunique.19Il m'a jeté dans la boue, je suis comme poussière et cendre.20Je crie vers Toi et tu ne réponds pas; je me présente sans que tu me remarques.21Tu es devenu cruel à mon égard, ta main vigoureuse sur moi s'acharne.22Tu m'emportes à cheval sur le vent et tu me dissous dans une tempête.23Oui, je sais que tu me fais retourner vers la mort, vers le rendez-vous de tout vivant.24Pourtant, ai-je porté la main sur le pauvre, quand, dans sa détresse, il réclamait justice?25N'ai-je pas pleuré sur celui dont la vie est pénible, éprouvé de la pitié pour l'indigent?26J'espérais le bonheur, et le malheur est venu; j'attendais la lumière: voici l'obscurité.27Mes entrailles bouillonnent sans relâche, les jours de souffrance m'ont atteint.28Si je m'avance l'air sombre, nul ne me console, si je me dresse dans l'assemblée, c'est pour crier.29Je suis devenu le frère des chacals et le compagnon des autruches.30Ma peau sur moi s'est noircie, mes os sont brûlés par la fièvre.31Ma harpe est accordée aux chants de deuil, ma flûte à la voix des pleureurs.