Scrutatio

Martedi, 7 maggio 2024 - Santa Flavia ( Letture di oggi)

Deuxième livre des Macchabées 6


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JERUSALEMBIBLES DES PEUPLES
1 Peu de temps après, le roi envoya Géronte l'Athénien pour forcer les Juifs à enfreindre les loisde leurs pères et à ne plus régler leur vie sur les lois de Dieu,1 Peu de temps après, le roi envoya un vieil Athénien pour obliger les Juifs à abandonner le culte de leurs pères et pour les empêcher de vivre selon les lois de Dieu:
2 pour profaner le Temple de Jérusalem et le dédier à Zeus Olympien, et celui du mont Garizimà Zeus Hospitalier, comme le demandaient les habitants du lieu.2 il voulait profaner le Temple de Jérusalem et le consacrer à Zeus Olympien, et le temple du Garizim à Zeus Hospitalier, selon la demande des habitants du lieu.
3 L'invasion de ces maux était, même pour la masse, pénible et difficile à supporter.3 Cette aggravation du mal fut pénible et difficile à supporter pour tous.
4 Le sanctuaire était rempli de débauches et d'orgies par des païens qui s'amusaient avec desprostituées et avaient commerce avec des femmes dans les parvis sacrés, et qui encore y apportaient des chosesdéfendues.4 Le sanctuaire était rempli de débauches et d’orgies par les païens qui s’amusaient avec des prostituées, qui faisaient l’amour avec des femmes dans les cours sacrées, et qui en outre y apportaient des choses interdites.
5 L'autel était couvert de victimes illicites, réprouvées par les lois.5 L’autel était couvert de victimes inacceptables, interdites par les lois;
6 Il n'était même pas permis de célébrer le sabbat, ni de garder les fêtes de nos pères, nisimplement de confesser que l'on était Juif.6 on n’avait plus le droit de célébrer le sabbat, d’observer les fêtes de nos pères, ni même de confesser que l’on était juif.
7 On était conduit par une amère nécessité à participer chaque mois au repas rituel, le jour de lanaissance du roi et, lorsqu'arrivaient les fêtes dionysiaques, on devait, couronné de lierre, accompagner lecortège de Dionysos.7 On était obligé par une dure nécessité de participer chaque mois au repas rituel, le jour de la naissance du roi, et lorsque arrivaient les fêtes de Dionysos, on devait accompagner le cortège de la divinité en portant des couronnes de lierre.
8 Un décret fut rendu, à l'instigation des gens de Ptolémaïs, pour que, dans les villes grecques duvoisinage, l'on tînt la même conduite à l'égard des Juifs, et que ceux-ci prissent part au repas rituel,8 À l’initiative de Ptolémée, un décret fut publié pour les villes grecques des environs: on devait réprimer les Juifs de la même façon et les obliger à prendre part aux repas rituels;
9 avec ordre d'égorger ceux qui ne se décideraient pas à adopter les coutumes grecques. Toutcela faisait prévoir l'imminence de la calamité.9 on devait égorger ceux qui refuseraient d’adopter les coutumes grecques. Tout cela était l’annonce de malheurs terribles.
10 Ainsi deux femmes furent déférées en justice pour avoir circoncis leurs enfants. On lesproduisit en public à travers la ville, leurs enfants suspendus à leurs mamelles, avant de les précipiter ainsi duhaut des remparts.10 C’est ainsi que deux femmes furent traînées en justice pour avoir circoncis leurs enfants: on les mena en public à travers la ville, leur enfant suspendu à leur sein, avant de les précipiter du haut des remparts.
11 D'autres s'étaient rendus ensemble dans des cavernes voisines pour y célébrer en cachette leseptième jour. Dénoncés à Philippe, ils furent brûlés ensemble, se gardant bien de se défendre eux-mêmes parrespect pour la sainteté du jour.11 D’autres qui s’étaient donné rendez-vous dans des grottes voisines pour y célébrer en cachette le jour du sabbat, furent dénoncés à Philippe. Tous furent livrés aux flammes; ils ne voulurent pas se défendre, pensant que ce serait aller contre la sainteté de ce jour.
12 Je recommande à ceux qui auront ce livre entre les mains de ne pas se laisser déconcerter àcause de ces calamités, et de croire que ces persécutions ont eu lieu non pour la ruine mais pour la correction denotre race.12 Je supplie ceux qui auront ce livre entre leurs mains de ne pas se scandaliser de tant de malheurs, mais de croire que les persécutions ne viendront pas à bout de notre race; au contraire elles servent à nous corriger.
13 Quand les pécheurs ne sont pas laissés longtemps à eux-mêmes, mais que les châtiments netardent pas à les atteindre, c'est une marque de grande bonté.13 Lorsque les pécheurs ne sont pas laissés longtemps à eux-mêmes mais que les châtiments leur arrivent rapidement, c’est une marque de grande bonté.
14 A l'égard des autres nations, le Maître attend avec longanimité, pour les châtier, qu'ellesarrivent à combler la mesure de leurs iniquités; ce n'est pas ainsi qu'il a jugé à propos d'agir avec nous,14 Nous voyons que pour les autres nations le Maître attend avec patience qu’elles arrivent à la pleine mesure de leurs fautes, mais ce n’est pas ainsi qu’il a jugé bon d’agir envers nous.
15 afin qu'il n'ait pas à nous punir plus tard lorsque nos péchés auraient atteint leur pleinemesure.15 Il n’a pas voulu attendre pour nous punir que nos péchés atteignent leur pleine mesure.
16 Aussi bien ne retire-t-il jamais de nous sa miséricorde: en le châtiant par l'adversité, iln'abandonne pas son peuple.16 C’est qu’il n’abandonne pas son peuple: il nous corrige par l’épreuve et ne nous prive pas de sa miséricorde.
17 Qu'il nous suffise d'avoir rappelé cette vérité; après ces quelques mots, il nous faut revenir ànotre récit.17 Qu’il nous suffise d’avoir rappelé cette vérité; nous reprendrons notre récit après ces quelques réflexions.
18 Eléazar, un des premiers docteurs de la Loi, homme déjà avancé en âge et du plus nobleextérieur, était contraint, tandis qu'on lui ouvrait la bouche de force, de manger de la chair de porc.18 Éléazar était l’un des principaux docteurs de la Loi, un homme âgé et de noble prestance. On voulut lui ouvrir la bouche de force pour lui faire manger de la viande de porc,
19 Mais lui, préférant une mort glorieuse à une existence infâme, marchait volontairement ausupplice de la roue,19 mais il préféra une mort glorieuse à une existence honteuse et marcha volontairement au supplice de la roue.
20 non sans avoir craché sa bouchée, comme le doivent faire ceux qui ont le courage de rejeterce à quoi il n'est pas permis de goûter par amour de la vie.20 Il cracha ce qu’il avait dans la bouche, comme doivent le faire ceux qui ont le courage de rejeter ce qui est interdit, plutôt que de manger par attachement à la vie.
21 Ceux qui présidaient à ce repas rituel interdit par la loi le prirent à part, car cet homme étaitpour eux une vieille connaissance; ils l'engagèrent à faire apporter des viandes dont il était permis de faire usage,et qu'il aurait lui-même préparées; il n'avait qu'à feindre de manger des chairs de la victime, comme le roi l'avaitordonné,21 Ceux qui présidaient ce repas rituel, défendu par la loi, le prirent à part car ils connaissaient cet homme depuis longtemps. Ils lui proposèrent de faire apporter des viandes autorisées par la Loi et qu’il aurait préparées lui-même, et lui ferait semblant de manger de la viande offerte en sacrifice selon l’ordre du roi.
22 afin qu'en agissant de la sorte, il fût préservé de la mort et profitât de cette humanité due à lavieille amitié qui les liait.22 En agissant ainsi, et grâce à cette vieille amitié qui les unissait, il échapperait à la mort.
23 Mais lui, prenant une noble résolution, digne de son âge, de l'autorité de sa vieillesse et de sesvénérables cheveux blanchis dans le labeur, digne d'une conduite parfaite depuis l'enfance et surtout de la saintelégislation établie par Dieu même, il fit une réponse en conséquence, disant qu'on l'envoyât sans tarder au séjourdes morts.23 Mais lui prit une noble décision, digne de son âge, de l’autorité que lui donnaient sa vieillesse et ses vénérables cheveux blanchis par l’âge, digne aussi de sa conduite irréprochable depuis son enfance et conforme aux saintes lois établies par Dieu lui-même. Il répondit qu’il vaudrait mieux l’envoyer sans attendre au séjour des morts.
24 "A notre âge, ajouta-t-il, il ne convient pas de feindre, de peur que nombre de jeunes,persuadés qu'Eléazar aurait embrassé à 90 ans les moeurs des étrangers,24 Il ajouta ceci: “À notre âge, il ne convient pas de faire semblant; beaucoup de jeunes pourraient penser qu’Éléazar, à 90 ans, s’est laissé gagner par les étrangers.
25 ne s'égarent eux aussi, à cause de moi et de ma dissimulation, et cela pour un tout petit restede vie. J'attirerais ainsi sur ma vieillesse souillure et déshonneur,25 Eux aussi s’égareraient avec moi à cause de mon double jeu en un moment où ne me reste que si peu de temps à vivre. J’attirerais ainsi sur ma vieillesse la honte et le déshonneur.
26 et quand j'échapperais pour le présent au châtiment des hommes, je n'éviterai pas, vivant oumort, les mains du Tout-Puissant.26 Et si j’échappais pour le moment au châtiment des hommes, je n’échapperais pas, vivant ou mort, aux mains du Tout-Puissant.
27 C'est pourquoi, si je quitte maintenant la vie avec courage, je me montrerai digne de mavieillesse,27 En quittant maintenant la vie de façon courageuse, je me montrerai digne de ma vieillesse;
28 ayant laissé aux jeunes le noble exemple d'une belle mort, volontaire et généreuse, pour lesvénérables et saintes lois." Ayant ainsi parlé, il alla tout droit au supplice de la roue,28 je laisserai aux jeunes le noble exemple d’une belle mort, volontaire et généreuse, pour la défense des lois vénérables et saintes.” Ayant ainsi parlé, il marcha droit au supplice de la roue.
29 mais ceux qui l'y conduisaient changèrent en malveillance la bienveillance qu'ils avaient euepour lui un peu auparavant, à cause du discours qu'il venait de tenir et qui à leur point de vue était de la folie.29 Pour ceux qui le conduisaient, les paroles qu’il venait de prononcer n’étaient que folie, et la générosité qu’ils avaient eue pour lui peu de temps auparavant fit place à la méchanceté..
30 Lui, de son côté, étant sur le point de mourir sous les coups, dit en soupirant: "Au Seigneurqui a la science sainte, il est manifeste que, pouvant échapper à la mort, j'endure sous les fouets des douleurscruelles dans mon corps, mais qu'en mon âme je les souffre avec joie à cause de la crainte qu'il m'inspire."30 Lorsqu’il fut près de mourir sous les coups, il dit dans un soupir: “Le Seigneur possède la science sainte, il voit quelles douleurs cruelles j’endure sous les coups dans mon corps, alors que je pouvais échapper à la mort; mais il voit qu’en mon âme je les souffre avec joie à cause de la crainte que j’ai de lui.”
31 Il quitta donc la vie de cette manière (laissant dans sa mort, non seulement à la jeunesse, maisà la grande majorité de la nation, un exemple de courage et un mémorial de vertu).31 C’est ainsi qu’il quitta la vie, laissant dans sa mort un exemple de courage et le souvenir de sa vertu, non seulement à la jeunesse, mais à la grande majorité de la nation.