Scrutatio

Martedi, 7 maggio 2024 - Santa Flavia ( Letture di oggi)

Deuxième livre des Macchabées 15


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JERUSALEMBIBLES DES PEUPLES
1 Apprenant que Judas et les siens étaient dans les parages de Samarie, Nikanor prit le parti deles attaquer sans risque, le jour du repos.1 Nicanor apprit que Judas et ses hommes étaient du côté de la Samarie et il décida de les attaquer sans risque le jour du sabbat.
2 Les Juifs qui le suivaient par contrainte lui dirent: "Ne va pas les faire périr d'une façon sisauvage et si barbare, mais rends gloire au jour que Celui qui veille sur toutes choses a sanctifié de préférence."2 Les Juifs qui étaient obligés de le suivre lui dirent: “Ne les fais pas mourir d’une manière si sauvage et si barbare. Respecte ce jour puisque Celui qui voit tout l’a voulu supérieur à tous les autres: il en a fait un jour saint.”
3 Alors ce triple scélérat demanda s'il y avait au ciel un souverain qui eût prescrit de célébrer lejour du sabbat.3 Alors ce triple criminel demanda s’il y avait bien au ciel un souverain qui ait ordonné de célébrer le jour du sabbat.
4 Comme ceux-ci lui répliquaient: "C'est le Seigneur vivant lui-même, souverain au ciel, qui aordonné d'observer le septième jour",4 Les Juifs répondirent: “C’est le Seigneur vivant, le Souverain du ciel, qui a ordonné de célébrer le septième jour.”
5 l'autre reprit: "Et moi aussi je suis souverain sur terre: je commande qu'on prenne les armes etqu'on fasse le service du roi." Toutefois, il ne fut pas maître de réaliser son funeste dessein.5 Mais l’autre déclara: “Eh bien, moi qui suis souverain sur la terre, j’ordonne de prendre les armes et d’obéir à la volonté du roi.” Cependant il ne put réaliser son projet sanguinaire.
6 Tandis que Nikanor, se redressant avec une extrême jactance, décidait d'ériger un trophéecommun avec les dépouilles de Judas et de ses compagnons,6 Avec beaucoup de suffisance et de prétention, Nicanor avait décidé de faire une exposition des dépouilles de Judas et de ses hommes.
7 Maccabée, de son côté, gardant une confiance inaltérable, avait plein espoir d'obtenir dusecours de la part du Seigneur.7 Maccabée n’en était pas moins confiant, il comptait fermement sur l’aide du Seigneur.
8 Il engageait ceux qui se trouvaient avec lui à ne pas redouter l'attaque des païens, mais, ausouvenir des secours qui étaient déjà venus du Ciel, à compter qu'en ce moment aussi, du Tout-Puissant leurviendrait la victoire.8 Il encouragea donc ses hommes à ne pas redouter l’approche des païens; il les invita à se rappeler les secours qui leur étaient venus du ciel dans le passé: ils devaient être sûrs que le Tout-Puissant leur donnerait aujourd’hui la victoire.
9 En les encourageant à l'aide de la Loi et des Prophètes, en évoquant à leur esprit les combatsqu'ils avaient déjà soutenus, il les remplit d'une nouvelle ardeur.9 Il leur redit les paroles de la Loi et des prophètes et ranima leur enthousiasme en leur remettant en mémoire les nombreux combats où ils avaient triomphé.
10 Ayant ainsi réveillé leurs ardeurs, il acheva de les exhorter en leur montrant la déloyauté despaïens et la violation de leurs serments.10 Après avoir ainsi réveillé leur ardeur, il confirma ses paroles en faisant voir à ses hommes la déloyauté des païens et comment ils avaient violé leur serment.
11 Ayant armé chacun d'eux moins de la sécurité que donnent les boucliers et les lances que del'assurance fondée sur les bonnes paroles, il leur raconta un songe digne de foi, une sorte de vision, qui les réjouittous.11 Judas les laissa ainsi bien équipés: ce n’était pas la sécurité que donnent les boucliers et les lances, mais le réconfort qu’apportent de bonnes paroles. Pour terminer, il leur raconta un songe digne de foi, une sorte de vision qui les remplit de joie.
12 Voici le spectacle qui lui avait été offert: l'ex-grand prêtre Onias, cet homme de bien, d'unabord modeste et de moeurs douces, distingué dans son langage et adonné dès l'enfance à toutes les pratiques dela vertu, Onias étendait les mains et priait pour toute la communauté des Juifs.12 Voici ce qu’il avait vu: Le grand prêtre Onias, qui avait été un homme droit, humble et doux dans son comportement, distingué dans le langage et appliqué depuis l’enfance à pratiquer la vertu, cet Onias donc, priait les mains levées vers le ciel pour tout le peuple juif.
13 Ensuite avait apparu à Judas, de la même manière, un homme remarquable par ses cheveuxblancs et par sa dignité, revêtu d'une prodigieuse et souveraine majesté.13 Ensuite était apparu dans la même attitude un homme qui se distinguait par ses cheveux blancs et sa dignité, revêtu d’une étonnante et prodigieuse majesté.
14 Prenant la parole, Onias disait: "Celui-ci est l'ami de ses frères, qui prie beaucoup pour lepeuple et pour la ville sainte tout entière, Jérémie, le prophète de Dieu."14 Onias prit alors la parole et dit: “Cet homme préoccupé pour ses frères, c’est Jérémie, le prophète de Dieu; il prie beaucoup pour le peuple et pour la Ville Sainte.”
15 Puis Jérémie, avançant la main droite, donnait à Judas une épée d'or et prononçait cesparoles en la lui remettant:15 Alors Jérémie avait étendu la main droite; il avait remis à Judas une épée d’or et, en la lui donnant, il avait prononcé ces paroles:
16 "Prends ce glaive saint, il est un don de Dieu, avec lui tu briseras les ennemis."16 “Prends cette épée sainte, c’est un don de Dieu! Avec elle, tu tailleras en pièces les ennemis.”
17 Excités par les excellentes paroles de Judas, capables d'inspirer de la vaillance et de donneraux jeunes des âmes d'hommes faits, les Juifs décidèrent de ne pas se retrancher dans un camp, mais de prendrebravement l'offensive et, dans un corps à corps, de remettre la décision à la fortune des armes, puisque la ville, lareligion et le Sanctuaire étaient en péril,17 Réconfortés par ces paroles de Judas, si belles et capables d’exciter le courage, de donner aux jeunes une âme virile, ils décidèrent de ne pas dresser de camp mais de prendre vaillamment l’offensive. Ils voulaient emporter la décision en se jetant dans la bataille avec tout leur courage, car la ville, le Lieu Saint et le Temple, étaient en danger.
18 car, dans cette lutte, l'inquiétude au sujet des femmes, des enfants, des frères et des prochesse réduisait à peu de chose, tandis que la plus grande et la première des craintes était pour le Temple consacré.18 Leur inquiétude pour leurs femmes et leurs enfants, pour leurs frères et leurs parents, passait au second rang; la plus grande et la première de leurs craintes était pour le Sanctuaire sacré.
19 L'angoisse de ceux qui avaient été laissés dans la ville n'était pas moindre, inquiets qu'ilsétaient au sujet de l'action qui allait se livrer en rase campagne.19 Quant à ceux qu’on avait laissés dans la ville, leur anxiété n’était pas moindre, ils redoutaient le sort de cette attaque en rase campagne.
20 Pendant que tous attendaient le prochain dénouement et que déjà les ennemis, ayant opéréleur concentration, se rangeaient en ordre de bataille, les éléphants étant ramenés sur une position favorable et lacavalerie rangée sur les ailes,20 Tous attendaient la décision prochaine. Les ennemis s’étaient rassemblés et rangés en ordre de bataille; on avait disposé les éléphants au point le plus favorable et la cavalerie était sur les côtés.
21 Maccabée observait ces masses imposantes, l'appareil varié de leurs armements et l'aspectfarouche des éléphants. Il leva les mains vers le ciel et invoqua le Seigneur qui opère les prodiges, sachant bienque ce n'est pas à l'aide des armes, mais selon ce qu'il juge, qu'il accorde la victoire à ceux qui en sont dignes.21 Maccabée vit devant lui ces multitudes, la variété des armes, l’aspect farouche des éléphants. Alors il étendit les mains vers le Ciel et il invoqua le Seigneur qui accomplit des prodiges: il savait bien que ce ne sont pas les armes, mais sa volonté qui procure la victoire à ceux qui en sont dignes.
22 Il prononça en ces termes l'invocation suivante: "O toi, Maître, tu as envoyé ton ange sousEzéchias, roi de la Judée, et il a exterminé 185.000 hommes de l'armée de Sennachérib;22 Il prononça cette prière: “Toi, Souverain, tu as envoyé ton ange au temps d’Ézékias roi de Judée: il a fait périr plus de 185 000 hommes dans l’armée de Sennakérib.
23 maintenant encore, ô Souverain des cieux, envoie un bon ange devant nous pour semer lacrainte et l'effroi.23 Aujourd’hui encore, Souverain des Cieux, envoie ton bon ange devant nous pour semer la panique et la terreur.
24 Que par la grandeur de ton bras soient frappés ceux qui sont venus, le blasphème à labouche, attaquer ton peuple saint!" Et il termina sur ces mots.24 Que tes coups puissants frappent d’épouvante ceux qui attaquent ton peuple saint en criant leurs blasphèmes!” C’est ainsi qu’il acheva sa prière.
25 Or, tandis que les gens de Nikanor s'avançaient au son des trompettes et au chant du péan,25 Les gens de Nicanor s’avancèrent au son des trompettes et des cors;
26 les hommes de Judas en vinrent aux mains avec l'ennemi en faisant des invocations et desprières.26 Judas et ses hommes, de leur côté, engagèrent le combat avec des invocations et des prières.
27 Combattant de leurs mains et priant Dieu de leur coeur, ils couchèrent sur le sol au moins35.000 hommes, et se réjouirent grandement de cette manifestation de Dieu.27 De leurs mains ils combattaient, et de tout cœur ils priaient Dieu; enthousiasmés par la manifestation de Dieu, ils n’abattirent pas moins de 35 000 hommes.
28 La besogne une fois terminée, et comme ils s'en retournaient avec joie, ils reconnurent queNikanor était tombé revêtu de son armure.28 La bataille terminée, alors qu’ils revenaient tout joyeux, ils reconnurent Nicanor, tombé dans son armure.
29 Alors, au milieu des clameurs et de la confusion, ils bénissaient le souverain Maître dans lalangue de leurs pères.29 Au milieu des cris et de la confusion générale, ils bénirent le Souverain dans la langue de leurs pères.
30 Celui qui au premier rang s'était consacré, corps et âme, à ses concitoyens, qui avaitconservé pour ses compatriotes l'affection du jeune âge, ordonna de couper la tête de Nikanor et son bras jusqu'àl'épaule, et de les porter à Jérusalem.30 Alors, celui qui avait combattu au premier rang pour ses concitoyens, de tout son cœur et de toutes ses forces, celui qui avait gardé pour sa nation les bons sentiments de sa jeunesse, ordonna de trancher la tête de Nicanor et son bras jusqu’à l’épaule, et de les emporter à Jérusalem.
31 Il s'y rendit lui-même et, après avoir convoqué ses compatriotes et placé les prêtres devantl'autel, il envoya chercher les gens de la Citadelle:31 Arrivé là, il rassembla tout le peuple, il plaça les prêtres devant l’autel et envoya chercher les hommes de la Citadelle.
32 il leur montra la tête de l'abominable Nikanor et la main que cet infâme avait étendue avectant d'insolence contre la sainte Maison du Tout-Puissant.32 Il leur montra la tête de l’infâme Nicanor et la main que ce blasphémateur avait levée dans son orgueil contre le saint Temple du Tout-Puissant.
33 Puis, ayant coupé la langue de l'impie Nikanor, il dit qu'on la donnât par morceaux auxoiseaux et qu'on suspendît en face du Temple le salaire de sa folie.33 Puis, après avoir tranché la langue de l’impie Nicanor, il donna ordre de la donner par petits morceaux aux oiseaux et de suspendre en face du Temple le bras qu’il avait tendu dans un geste insensé.
34 Tous alors firent monter vers le ciel des bénédictions au Seigneur glorieux, en ces termes:"Béni soit Celui qui a gardé son saint lieu exempt de souillure!"34 Tous firent monter vers le Ciel une louange au Seigneur qui s’était manifesté: “Béni soit, disaient-ils, Celui qui a conservé son Lieu sans souillure.”
35 Judas attacha la tête de Nikanor à la Citadelle, comme un signe manifeste et visible à tousdu secours du Seigneur.35 Judas fit accrocher à la Citadelle la tête de Nicanor comme une preuve évidente pour tous de l’aide du Seigneur.
36 Ils décrétèrent tous par un vote public de ne pas laisser passer ce jour inaperçu, mais decélébrer le treizième jour du douzième mois, appelé Adar en araméen, la veille du jour dit de Mardochée.36 Tous décidèrent par un vote public de ne plus laisser passer ce jour sans le commémorer: on célébrerait le treizième jour du douzième mois, qu’on appelle en araméen le mois d’Adar, la veille du jour appelé jour de Mardochée.
37 Ainsi se passèrent les choses concernant Nikanor, et, comme depuis ce temps-là la villedemeura en la possession des Hébreux, je finirai également mon ouvrage ici même.37 Voilà comment se déroulèrent les événements concernant Nicanor. Comme depuis ce temps la ville est demeurée entre les mains des Hébreux, moi aussi j’arrêterai là mon récit.
38 Si la composition en est bonne et réussie, c'est aussi ce que j'ai voulu. A-t-elle peu de valeuret ne dépasse-t-elle pas la médiocrité? C'est tout ce que j'ai pu faire...38 S’il est bon et réussi, c’est ce que je voulais. S’il est quelconque et médiocre, c’est tout ce que j’ai pu faire.
39 Comme il est nuisible de boire seulement du vin ou seulement de l'eau, tandis que le vinmêlé à l'eau est agréable et produit une délicieuse jouissance, de même c'est l'art de disposer le récit qui charmel'entendement de ceux qui lisent le livre. C'est donc ici que j'y mettrai fin.39 De même qu’il n’est pas bon de boire du vin seul, ou seulement de l’eau, alors que le vin coupé d’eau est agréable et procure beaucoup de plaisir, de même la belle ordonnance du récit charme les oreilles de ceux qui lisent l’ouvrage. Ici sera la fin.