Scrutatio

Sabato, 11 maggio 2024 - San Fabio e compagni ( Letture di oggi)

Secondo libro dei Maccabei 9


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BIBBIA RICCIOTTIBIBLES DES PEUPLES
1 - In quel medesimo tempo, Antioco tornava vergognosamente dalla Persia.1 Vers ce temps-là Antiocus était revenu fort humilié des régions de la Perse.
2 Era entrato nella cosiddetta Persepoli, tentando di spogliare il tempio e opprimere la città; ma essendo corsa alle armi la popolazione, fu messo in fuga, e così avvenne che, dopo quella sconfitta Antioco se ne tornava ignominiosamente.2 En effet il était allé jusqu’à une ville du nom de Persépolis, il avait essayé de piller le temple et de soumettre la ville, mais la foule s’était soulevée contre lui. Elle avait pris les armes et Antiocus, mis en fuite par les habitants du pays, avait dû se retirer sans gloire.
3 Giunto presso Ecbatana, seppe che cosa era accaduto a Nicanore e Timoteo.3 Comme il était dans la région d’Ekbatane, il apprit ce qui était arrivé à Nicanor et à l’armée de Timothée.
4 Montato per questo In furore, pensava di far ricadere sui Giudei l’obbrobrio ricevuto da quelli che l’avevano messo in fuga; perciò dette ordine di far accelerare il suo cocchio viaggiando senza posa, incalzato dal giudizio del cielo per aver detto con tanta superbia che verrebbe a Gerusalemme, e ne farebbe tutto un sepolcro di Giudei.4 Fou de colère, il pensait faire payer aux Juifs l’audace de ceux qui l’avaient obligé à fuir. Il ordonna donc au conducteur de son char de rouler sans s’arrêter pour arriver au plus tôt; mais la vengeance du ciel le poursuivait, car dans son orgueil il avait dit: “Aussitôt arrivé à Jérusalem, je ferai de cette ville le tombeau des Juifs.”
5 Ma il Signore Dio di Israele, che tutto vede, lo percosse d’insanabile invisibile plaga. Infatti, com’ebbe pronunziate quelle parole, lo prese un acerbo dolore delle viscere con intimi crudeli tormenti;5 Mais voici que le Seigneur Dieu d’Israël, qui voit toute chose, le frappa d’une plaie incurable et horrible à voir. Il venait à peine de prononcer cette parole qu’il fut atteint d’un mal d’intestins sans espoir de guérison, avec des douleurs aiguës dans le ventre.
6 e ciò con molta giustizia, avendo egli con molti e nuovi supplizi torturate le viscere altrui; nè però in alcun modo rinunziava alla sua malignità.6 C’était bien juste, car il avait déchiré les entrailles des autres dans des supplices cruels et incroyables.
7 Che anzi, pieno di superbia, spirando nell’anima fuoco contro i Giudei, e dando ordine d’affrettar la corsa, avvenne che andando cosi impetuosamente cadde dal cocchio, e per la grave percossa gli si sconquassarono le membra.7 Cependant, son insolence ne diminuait pas pour autant et, toujours rempli d’orgueil, il laissait aller contre les Juifs le feu de sa colère, ordonnant d’accélérer la marche. Soudain, dans un grand bruit, il tomba de son char en pleine course, et la chute fut si violente que tous les membres de son corps en furent disloqués.
8 E quegli che s’immaginava di comandare anche ai flutti del mare, e di pesare su una stadera i monti più alti, ora umiliato sino a terra veniva condotto in una portantina, testimoniando in se medesimo la manifesta potenza di Dio.8 Lui qui tout à l’heure se prenait pour un surhomme, prêt à commander aux flots de la mer ou à peser dans une balance la masse des montagnes, il était maintenant jeté à terre; on l’emporta sur un brancard et la puissance de Dieu éclata aux yeux de tous.
9 Poiché dal corpo di quell’empio scaturivano i vermi, le carni di lui vivente fra i dolori cadevano a pezzi, ed il fetido suo odore dava noia a’suoi soldati;9 Des vers sortaient du corps de cet impie alors qu’il vivait encore, ses chairs s’en allaient en lambeaux avec d’atroces douleurs, et l’odeur de pourriture qui sortait de lui incommodait toute l’armée.
10 quegli che poco prima si pensava di toccar con mano le stelle del cielo, nessuno ora poteva sopportarlo» per l'intollerabile fetore.10 À cause de cette odeur insupportable, plus personne maintenant ne pouvait rester auprès de celui qui autrefois semblait toucher aux astres du ciel.
11 Allora, smontato dalla sua grande superbia, ammonito dal divino castigo, cominciò a riconoscersi, mentre i suol dolori aumentavano ad ogni istante.11 Alors, au milieu de ses terribles souffrances, il commença à revenir de son grand orgueil et à reconnaître lui-même sa condition sous le fouet divin qui à chaque moment redoublait ses douleurs.
12 non potendo nemmen egli reggere al proprio fetore, disse: « È giusto essere sottoposti a Dio, e che un mortale non si faccia eguale a Dio ».12 Lui-même ne pouvait plus supporter sa propre odeur, il reconnut: “Il est juste de se soumettre à Dieu et de ne pas s’égaler à la Divinité quand on est un simple mortel.”
13 Quello scellerato adunque pregava il Signore, dal quale però non stava per ricevere misericordia.13 Cet homme souillé fit alors un vœu au Maître qui, à cette heure, ne devait plus avoir pitié de lui.
14 La città alla quale con tanta fretta s’indirizzava per raderla al suolo e farne un sepolcro d’ammucchiati cadaveri, ora si propone di dichiararla libera.14 Il promettait de déclarer libre cette Ville Sainte vers laquelle il s’était hâté de revenir pour la raser et en faire le tombeau de ses habitants.
15 I Giudei, dei quali aveva detto che non li reputerebbe nemmeno degni di sepoltura, ma li abbandonerebbe in pasto agli uccelli ed alle fiere» e li sterminerebbe sino al bambini lattanti, ora promette di metterli alla pari con gli Ateniesi.15 Il promettait de donner à tous les Juifs les mêmes droits qu’aux Athéniens, alors que peu avant il ne les jugeait pas dignes de sépulture et qu’il les donnait déjà, eux et leurs enfants, en pâture aux oiseaux de proie et aux bêtes féroces.
16 E il tempio santo, già da lui depredato, lo arricchirà di doni preziosi, ne moltiplicherà i sacri arredi, e provvederà con le sue proprie rendite alle spese concernenti i sacrifizi.16 Il promettait d’orner des plus belles offrandes le Temple Saint qu’il avait jadis dépouillé, de lui rendre et bien au-delà, tous les objets sacrés et d’assurer sur ses propres revenus les frais des sacrifices.
17 Ed oltre a ciò, si farà Giudeo egli stesso, ed andrà per tutto il mondo a far nota la potenza di Dio.17 Plus encore, il promettait de se faire juif et de parcourir tous les lieux habités pour y proclamer la toute-puissance de Dieu.
18 Ma non cessando i suoi dolori, perchè l’aveva arrivato il giusto giudizio di Dio, privo ormai di speranza, scrisse ai Giudei, a modo di preghiera una lettera in questi termini:18 Mais ses souffrances ne se calmèrent pas pour autant, car le juste jugement de Dieu s’était abattu sur lui; alors, se voyant dans un état désespéré, il écrivit aux Juifs cette lettre qui ressemblait à une supplication et qui était rédigée ainsi:
19 « Ai Giudei ottimi cittadini, il re e principe Antioco augura molta salute, e star bene, ed esser felici.19 “Le roi et général Antiocus salue les Juifs, ses excellents citoyens, et leur souhaite santé et bonheur parfaits.
20 Se voi ed i vostri figliuoli state bene, e tutto va a seconda dei vostri deslderii ne rendiamo [a Dio] somme grazie.20 Si vous et vos enfants vous portez bien, si vos affaires vont comme vous le souhaitez, j’en rends grâce au Ciel
21 io mi trovo infermo, ma serbo di voi grata memoria; colto da grave infermità nel mio ritorno dalle regioni della Persia, ho creduto necessario di provvedere al comun bene.21 car je me rappelle avec affection les marques d’honneur et de bonté que j’ai reçues de vous. À mon retour des régions de Perse, je suis tombé dans une cruelle maladie et je crois nécessaire de me préoccuper de votre avenir à tous.
22 Non dispero di me medesimo; anzi ho molta speranza di scampare dal male.22 Ce n’est pas que je désespère de guérir, j’ai même bon espoir de sortir de cette maladie;
23 Ma ho considerato che anche il padre mio, quando conduceva il suo esercito nelle province superiori, designò chi prenderebbe il principato dopo di lui;23 mais je repense à mon père qui désignait son successeur lorsqu’il partait en campagne dans les provinces lointaines.
24 affinchè, se qualche disavventura accadesse, o si sapesse di qualunque difficoltà, non sopravvenissero turbamenti nelle province, sapendosi già a chi sarebbe affidata la somma delle cose.24 Il voulait en effet qu’en cas d’un malheur imprévu ou d’une pénible nouvelle, les gens du royaume ne soient pas déconcertés, mais qu’ils sachent à qui le gouvernement était remis.
25 Considerando inoltre che gli altri principi ed i vicini stanno in agguato ed aspettano l’occasione, ho designato per re il figlio mio Antioco, il quale spesso, venendo io nelle province superiori, ho raccomandato a molti di voi ; e gli ho scritto quanto segue.25 Je pense par ailleurs que les rois voisins et les princes des États qui m’entourent guettent les occasions et sont à l’affût de tout ce qui peut arriver. C’est pourquoi j’ai désigné comme roi mon fils Antiocus. Plus d’une fois, lorsque je parcourais les provinces lointaines, je l’ai recommandé à la plupart d’entre vous et je lui ai écrit la lettre recopiée ci-dessous.
26 vi prego dunque e vi chieggo che vi ricordiate in pubblico ed In privato dei miei benefizi, sì che ciascuno serbi fede a me ed al figlio mio. Ed io confido ch’egli si condurrà con moderazione e clemenza, seconderà le mie vedute, e vi sarà favorevole ».26 Je vous demande donc et je vous prie de vous rappeler les bienfaits que vous avez reçus de moi, tous ensemble ou en particulier, et de nous conserver votre bienveillance, à moi comme à mon fils.
27 Cosi quell’omicida e bestemmiatore fu severisslmamente colpito, e come aveva egli trattato gli altri, finì la vita con una miserabile morte, fuggiasco, sui monti.27 Je suis certain qu’il poursuivra avec modération et humanité ma politique à votre égard et qu’il se montrera bienveillant envers vous.”
28 Filippo suo coetaneo ne trasportò il cadavere; ma temendo il figlio d’Antloco, andò in Egitto, presso Tolomeo Filometore.28 C’est ainsi que cet assassin, ce blasphémateur, passa par de terribles souffrances, comme il en avait fait subir aux autres, avant de mourir d’une mort misérable sur une terre étrangère, au milieu des montagnes.
29 Philippe, son compagnon d’enfance, fit emporter son corps; puis il se réfugia en Égypte auprès de Ptolémée Philométor, car il craignait le jeune Antiocus.