Scrutatio

Giovedi, 18 aprile 2024 - San Galdino ( Letture di oggi)

Livre de Tobit 2


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1Sous le règne d'Asarhaddon, je revins donc chez moi, et ma femme Anna me fut rendue avec mon filsTobie. A notre fête de la Pentecôte (la fête des Semaines), il y eut un bon dîner. Je pris ma place au repas,2on m'apporta la table et on m'apporta plusieurs plats. Alors je dis à mon fils Tobie: "Va chercher, monenfant, parmi nos frères déportés à Ninive, un pauvre qui soit de coeur fidèle, et amène-le pour partager monrepas. J'attends que tu reviennes, mon enfant."3Tobie sortit donc en quête d'un pauvre parmi nos frères, mais il revint et dit: "Père!" Je répondis: "Ehbien, mon enfant?" Il reprit: "Père, il y a quelqu'un de notre peuple qui vient d'être assassiné, il a été étranglé,puis jeté sur la place du marché, et il y est encore."4Je ne fis qu'un bond, laissai mon repas intact, enlevai l'homme de la place, et le déposai dans unechambre, en attendant le coucher du soleil pour l'enterrer.5Je rentrai me laver, et je mangeai mon pain dans le chagrin,6avec le souvenir des paroles du prophète Amos sur Béthel: Vos fêtes seront changées en deuil et tousvos cantiques en lamentations.7Et je pleurai. Puis, quand le soleil fut couché, j'allai, je creusai une fosse et je l'ensevelis.8Mes voisins disaient en riant: "Tiens! Il n'a plus peur." (Il faut se rappeler que ma tête avait déjà étémise à prix pour ce motif-là.) "La première fois, il s'est enfui; et le voilà qui se remet à enterrer les morts!"9Ce soir-là, je pris un bain, et j'allai dans la cour, je m'étendis le long du mur de la cour. Comme ilfaisait chaud, j'avais le visage découvert,10je ne savais pas qu'il y avait, au-dessus de moi, des moineaux dans le mur. De la fiente me tombadans les yeux, toute chaude; elle provoqua des taches blanches que je dus aller faire soigner par les médecins.Plus ils m'appliquaient d'onguents, plus les taches m'aveuglaient, et finalement la cécité fut complète. Je restaiquatre ans privé de la vue, tous mes frères en furent désolés; et Ahikar pourvut à mon entretien pendant deuxannées, avant son départ en Elymaïde.11A ce moment-là, ma femme Anna prit du travail d'ouvrière, elle filait de la laine et recevait de latoile à tisser,12elle livrait sur commande et on lui payait le prix. Or, le sept du mois de Dystros, elle termina unepièce et elle la livra aux clients. Ils lui donnèrent tout son dû, et de plus ils lui firent cadeau d'un chevreau pourun repas.13En rentrant chez moi, le chevreau se mit à bêler, j'appelai ma femme et lui dis: "D'où sort ce cabri?Et s'il avait été volé? Rends-le donc à ses maîtres, nous n'avons pas le droit de manger le produit d'un vol."14Elle me dit: "Mais c'est un cadeau qu'on m'a donné par-dessus le marché!" Je ne la crus pas, et je luidis de le rendre à ses propriétaires (j'en rougissais devant elle). Alors elle répliqua: "Où sont donc tes aumônes?Où sont donc tes bonnes oeuvres? Tout le monde sait ce que cela t'a rapporté."