Scrutatio

Giovedi, 1 maggio 2025 - San Giuseppe Lavoratore ( Letture di oggi)

Ecclésiaste 2


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BIBLES DES PEUPLESVULGATA
1 Je m’étais dit: “Faisons donc l’expérience de la joie: je veux connaître le bonheur!” Mais cela aussi n’est que du vent.1 Dixi ego in corde meo : Vadam,
et affluam deliciis, et fruar bonis ;
et vidi quod hoc quoque esset vanitas.
2 J’ai fini par dire: “Le rire? Une sottise. La joie? À quoi bon?”2 Risum reputavi errorem,
et gaudio dixi : Quid frustra deciperis ?
3 Car dans ma recherche de la sagesse je m’étais donné aux plaisirs du vin. Je voulais une expérience de la folie, pour savoir à la fin ce qu’il convient aux hommes de faire sous le ciel, durant les jours comptés de leur vie.3 Cogitavi in corde meo abstrahere a vino carnem meam,
ut animam meam transferrem ad sapientiam,
devitaremque stultitiam,
donec viderem quid esset utile filiis hominum,
quo facto opus est sub sole numero dierum vitæ suæ.
4 J’ai entrepris de grands travaux. Je me suis bâti des maisons, je me suis planté des vignes,4 Magnificavi opera mea,
ædificavi mihi domos,
et plantavi vineas ;
5 je me suis aménagé des jardins et des vergers: j’y ai planté tous les arbres fruitiers.5 feci hortos et pomaria,
et consevi ea cuncti generis arboribus ;
6 Je me suis creusé des citernes pour arroser mes plantations.6 et exstruxi mihi piscinas aquarum,
ut irrigarem silvam lignorum germinantium.
7 J’ai acheté des esclaves, hommes et femmes, et d’autres me sont nés dans la maison. J’ai eu des troupeaux de gros et de petit bétail, bien plus que quiconque avant moi à Jérusalem.7 Possedi servos et ancillas,
multamque familiam habui :
armenta quoque, et magnos ovium greges,
ultra omnes qui fuerunt ante me in Jerusalem ;
8 J’ai amassé de l’or et de l’argent, toutes les richesses qui me venaient des rois et des provinces. J’ai eu des chanteurs et des chanteuses, et ce qui est tout le plaisir d’un homme: la femme, beaucoup de femmes.8 coacervavi mihi argentum et aurum,
et substantias regum ac provinciarum ;
feci mihi cantores et cantatrices,
et delicias filiorum hominum,
scyphos, et urceos in ministerio ad vina fundenda ;
9 Je suis devenu grand, j’ai surpassé tous ceux qui m’avaient précédé à Jérusalem, et ma sagesse ne m’avait pas quitté.9 et supergressus sum opibus
omnes qui ante me fuerunt in Jerusalem :
sapientia quoque perseveravit mecum.
10 Tout ce que mes yeux désiraient, je me le suis accordé; il n’y a pas de plaisir dont je me sois privé, car je trouvais ma joie dans tout ce que je faisais. Là au moins j’ai recueilli le fruit de ma peine.10 Et omnia quæ desideraverunt oculi mei
non negavi eis,
nec prohibui cor meum quin omni voluptate frueretur,
et oblectaret se in his quæ præparaveram ;
et hanc ratus sum partem meam si uterer labore meo.
11 Puis j’ai réfléchi à tous les travaux que j’avais entrepris et aux peines que m’avait coûtées leur réalisation. Eh bien, on ne tient rien, on court après le vent; il n’y a rien à gagner sous le soleil!11 Cumque me convertissem ad universa opera quæ fecerant manus meæ,
et ad labores in quibus frustra sudaveram,
vidi in omnibus vanitatem et afflictionem animi,
et nihil permanere sub sole.
12 Car je me suis reposé la question de la sagesse, de la sottise et de la folie: Comment sera celui qui va me succéder sur le trône? On sait ce qu’il a fait.12 Transivi ad contemplandam sapientiam,
erroresque, et stultitiam.
(Quid est, inquam, homo,
ut sequi possit regem, factorem suum ?)
13 J’ai vu que la sagesse l’emporte sur la folie, autant que la lumière sur l’obscurité:13 Et vidi quod tantum præcederet sapientia stultitiam,
quantum differt lux a tenebris.
14 “Le sage a les yeux ouverts, alors que le sot marche dans le noir”. Mais je le sais aussi: “Il n’y a pour tous qu’un même sort.”14 Sapientis oculi in capite ejus ;
stultus in tenebris ambulat :
et didici quod unus utriusque esset interitus.
15 Je me suis dit: Si le sort de l’insensé est aussi le mien, qu’est-ce que j’ai gagné avec ma sagesse?” Et là encore j’ai vu qu’on n’a prise sur rien.15 Et dixi in corde meo :
Si unus et stulti et meus occasus erit,
quid mihi prodest quod majorem sapientiæ dedi operam ?
Locutusque cum mente mea,
animadverti quod hoc quoque esset vanitas.
16 Car à la longue on ne se souvient pas plus du sage que du sot; et si tout doit être oublié dans la suite des temps, comment parler de sagesse et de folie?16 Non enim erit memoria sapientis similiter ut stulti in perpetuum,
et futura tempora oblivione cuncta pariter operient :
moritur doctus similiter ut indoctus.
17 Et j’ai trouvé la vie détestable: pour moi, tout ce qui se fait sous le soleil est une mauvaise affaire, tout nous échappe, on court après le vent.17 Et idcirco tæduit me vitæ meæ,
videntem mala universa esse sub sole,
et cuncta vanitatem et afflictionem spiritus.
18 J’ai détesté toute la peine que je m’étais donnée sous le soleil, puisque je dois tout laisser à celui qui viendra après moi.18 Rursus detestatus sum omnem industriam meam,
qua sub sole studiosissime laboravi,
habiturus hæredem post me,
19 Qui sait s’il sera sage ou insensé? Mais c’est lui qui recueillera ce fruit de mes travaux sous le soleil, où sont passées tout à la fois ma sagesse et mes peines: voilà que tout nous échappe!19 quem ignoro utrum sapiens an stultus futurus sit,
et dominabitur in laboribus meis,
quibus desudavi et sollicitus fui :
et est quidquam tam vanum ?
20 J’ai donc commencé à regretter en moi-même tout ce pour quoi je m’étais affairé sous le soleil:20 Unde cessavi,
renuntiavitque cor meum ultra laborare sub sole.
21 après avoir travaillé avec intelligence, savoir-faire et habileté, il faudra tout laisser à un autre qui n’a rien fait. Voilà une très mauvaise affaire: tout nous échappe21 Nam cum alius laboret in sapientia,
et doctrina, et sollicitudine,
homini otioso quæsita dimittit ;
et hoc ergo vanitas et magnum malum.
22 Comment l’homme va-t-il jouir de ce pour quoi il a peiné sous le soleil, avec tant de fatigues et de soucis?22 Quid enim proderit homini de universo labore suo,
et afflictione spiritus,
qua sub sole cruciatus est ?
23 Oui, tous ses jours sont pénibles, il en perd le sommeil et même de nuit son cœur n’a pas de repos. Voilà bien une chose qui n’a pas de sens.23 Cuncti dies ejus doloribus et ærumnis pleni sunt,
nec per noctem mente requiescit.
Et hoc nonne vanitas est ?
24 L’homme n’a rien de plus à attendre que de manger et de boire, et de se sentir bien. Mais j’ai vu que là aussi est la main de Dieu.24 Nonne melius est comedere et bibere,
et ostendere animæ suæ bona de laboribus suis ?
et hoc de manu Dei est.
25 Car qui peut manger ou boire, si ce n’est grâce à lui!25 Quis ita devorabit et deliciis affluet ut ego ?
26 Dieu donne à celui qui lui plaît la sagesse, la science et la joie; le pécheur aura la charge d’amasser et de s’enrichir pour que tout passe à celui qui est agréable à Dieu. Là encore il y aura déception: on aura couru après le vent.26 Homini bono in conspectu suo
dedit Deus sapientiam, et scientiam, et lætitiam ;
peccatori autem dedit afflictionem et curam superfluam,
ut addat, et congreget,
et tradat ei qui placuit Deo ;
sed et hoc vanitas est, et cassa sollicitudo mentis.