Scrutatio

Martedi, 14 maggio 2024 - San Mattia ( Letture di oggi)

Livre de la Sagesse 17


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BIBLES DES PEUPLESJERUSALEM
1 Comme tes projets sont élevés et difficiles à comprendre! C’est pourquoi ceux qui n’en savaient rien se sont égarés.1 Oui, tes jugements sont grands et inexplicables, c'est pourquoi des âmes sans instruction se sontégarées.
2 Les impies pensaient tenir en leur pouvoir la nation sainte: c’est eux qui se retrouvèrent captifs, prisonniers d’une longue nuit, enfermés sous leur propres toits, exilés loin de ton infallible protection.2 Alors que des impies s'imaginaient tenir en leur pouvoir une nation sainte, devenus prisonniers desténèbres, dans les entraves d'une longue nuit, ils gisaient enfermés sous leurs toits, bannis de la providenceéternelle.
3 Ils comptaient se dissimuler avec leurs péchés sous le voile de l’oubli, mais ils furent dispersés, livrés à de terribles frayeurs, épouvantés par des fantômes.3 Alors qu'ils pensaient demeurer cachés avec leurs péchés secrets, sous le sombre voile de l'oubli,ils furent dispersés, en proie à de terribles frayeurs, épouvantés par des fantômes.
4 Les recoins où ils s’étaient réfugiés ne les mettaient pas à l’abri de la peur: des bruits terrifiants retentissaient tout autour d’eux, et des spectres livides, aux traits lugubres, leur apparaissaient.4 Car le réduit qui les abritait ne les préservait pas de la peur; des bruits effrayants retentissaientautour d'eux, et des spectres lugubres, au visage morne, leur apparaissaient.
5 Aucun feu ne pouvait les éclairer, et l’éclat brillant des étoiles n’osait pas percer cette sombre nuit.5 Aucun feu n'avait assez de force pour les éclairer, et l'éclat étincelant des étoiles ne parvenait pas àilluminer cette horrible nuit.
6 La seule chose qu’ils pouvaient voir, c’était un feu terrifiant qui ne s’apaisait pas; et lorsque cette vision avait disparu, dans leur épouvante ils exagéraient encore ce qu’ils venaient de voir.6 Seule brillait pour eux une masse de feu qui s'allumait d'elle-même, semant la peur, et, terrifiés,une fois disparue cette vision, ils tenaient pour pire ce qu'ils venaient de voir.
7 Les artifices de la magie ne servaient à rien, et leur prétention à la sagesse recevait un démenti cinglant;7 Les artifices de l'art magique demeuraient impuissants, et sa prétention à l'intelligence étaithonteusement confondue;
8 car ceux qui se vantaient de guérir les esprits de leurs troubles et de leurs craintes étaient pris eux aussi d’une peur ridicule.8 car ceux qui promettaient de bannir de l'âme malade les terreurs et les troubles étaient eux-mêmesmalades d'une peur ridicule.
9 Même quand il n’y avait rien à craindre, le simple passage d’une bête ou le sifflement d’un reptile suffisait pour les terrifier; ils mouraient convulsés de peur, n’osant regarder vers cet air qui nous entoure et que nul ne saurait fuir.9 Même si rien d'effrayant ne leur faisait peur, les passages de bestioles et les sifflements de reptilesles frappaient de panique,
10 En effet, la méchanceté est peureuse: elle se condamne elle-même. Poursuivie par sa conscience, elle s’attend toujours au pire.10 ils périssaient, tremblants de frayeur, et refusant même de regarder cet air, que d'aucune manièreon ne peut fuir.
11 Avoir peur, c’est tout simplement renoncer aux secours de la raison;11 Car la perversité s'avère singulièrement lâche et se condamne elle-même; pressée par laconscience, toujours elle grossit les difficultés.
12 moins on compte sur cette aide intérieure, plus on grossit la cause inconnue de ses souffrances.12 La peur en effet n'est rien d'autre que la défaillance des secours de la réflexion;
13 Cette nuit était issue du monde infernal, monde de l’impuissance; elle s’était emparée d’eux dans leur sommeil et les tenait dans l’impuissance. Tout au long de cette nuit13 moins on compte intérieurement sur eux, plus on trouve grave d'ignorer la cause qui provoque letourment.
14 ils se voyaient poursuivis par des spectres et restaient cloués sur place: une peur horrible et soudaine les submergeait.14 Pour eux, durant cette nuit vraiment impuissante, sortie des profondeurs de l'Hadès impuissant,endormis d'un même sommeil,
15 Chacun restait là où il tombait, immobilisé dans cette prison sans grilles.15 ils étaient tantôt poursuivis par des spectres monstrueux, tantôt paralysés par la défaillance deleur âme; car une peur subite et inattendue les avait envahis.
16 Qu’on fût laboureur, berger ou travailleur solitaire, chacun était saisi à l’improviste, sans pouvoir résister; une même obscurité les tenait tous enchaînés.16 Ainsi encore, celui qui tombait là, quel qu'il fût, se trouvait emprisonné, enfermé dans cette geôlesans verrous.
17 Tout les remplissait de terreur et les paralysait, que ce soit le murmure de la brise, le gazouillis d’un oiseau dans la ramure, ou le bruit régulier d’une chute d’eau,17 Qu'on fût laboureur ou berger, ou qu'on fût occupé à des travaux dans le désert, surpris, onsubissait l'inéluctable nécessité;
18 ou le fracas d’un éboulis de pierres sur une pente, ou la course invisible d’animaux bondissants, ou encore le hurlement de bêtes sauvages et l’écho renvoyé par les replis des montagnes.18 car tous avaient été liés par une même chaîne de ténèbres. Le vent qui siffle, le chant mélodieuxdes oiseaux dans les rameaux touffus, le bruit cadencé d'une eau coulant avec violence,
19 Le reste du monde jouissait d’une brillante lumière sans que rien l’empêchât de s’affairer à ses travaux;19 le rude fracas des pierres dégringolant, la course invisible d'animaux bondissants, le rugissementdes bêtes les plus sauvages, l'écho se répercutant au creux des montagnes, tout les terrorisait et les paralysait.
20 sur eux par contre pesait une lourde nuit, image des ténèbres qui seraient un jour leur sort: n’étaient-ils pas en eux-mêmes plus pesants que les ténèbres?20 Car le monde entier était éclairé par une lumière étincelante et vaquait librement à ses travaux;
21 sur eux seuls s'étendait une pesante nuit, image des ténèbres qui devaient les recevoir. Mais ilsétaient à eux-mêmes plus pesants que les ténèbres.