Scrutatio

Tuesday, 3 December 2024 - San Francesco Saverio ( Letture di oggi)

Livre d'Esther 1


font

1[1 En la deuxième année du règne du grand roi Assuérus, 2 Mardochée, fils de Yaïr, fils de Chiméï, fils de Kich, de la tribu de Benjamin, eut un songe. Ce Juif habitant à Suse, était un personnage bien connu à la cour du roi; 3 il faisait partie des déportés que Nabukodonozor, roi de Babylone, avait emmenés en captivité avec Jékonias, roi de Juda. 4 Or voici le songe de Mardochée. Soudain des cris et des bruits épouvantables se font entendre, le tonnerre gronde, la terre tremble; tout est bouleversé. 5 Alors deux énormes dragons s’avancent, prêts à s’affronter. Ils poussent un hurlement, 6 et aussitôt toutes les nations se préparent à faire la guerre au peuple des justes. 7 C’est un jour de ténèbres et d’obscurité, jour d’épreuve et d’angoisse, de violence et de terreur, sur toute la terre! 8 Le peuple entier des justes en est épouvanté, ils redoutent le malheur et se préparent à mourir. Mais ils crient vers Dieu, 9 et leur cri fait surgir une petite source qui devient comme un grand fleuve aux eaux débordantes. 10 Alors revient la lumière et le soleil se lève, les humbles triomphent et dévorent les orgueilleux. 11 C’est à ce moment que Mardochée se réveilla. Il devait y avoir un projet de Dieu dans le songe qu’il avait eu, aussi ne cessa-t-il d’y penser. Jusqu’au soir il chercha par tous les moyens à en comprendre le sens. 12 Comme Mardochée se reposait dans la cour du palais avec deux eunuques, Bigtan et Térech, gardiens des portes, 13 il entendit leur conversation. Il chercha à comprendre leur entretien et il découvrit qu’ils se préparaient à assassiner le roi Assuérus; aussitôt il les dénonça auprès du roi.2son trône royal était alors établi dans la forteresse de Suse.3En la troisième année de son règne, il fit un grand repas pour ses hauts fonctionnaires et ses serviteurs chefs de l’armée des Perses et des Mèdes, pour les gouverneurs et les chefs de provinces. Lui-même présidait le banquet.4Il voulait pendant de nombreux jours (180 jours) leur montrer la richesse de son royaume et sa propre gloire, sa richesse et sa réussite.5Lorsque ce temps fut écoulé, le roi organisa dans la cour de son palais un grand repas qui devait durer 7 jours; tout le peuple de la forteresse de Suse, du plus grand jusqu’au plus petit, y était invité.6Des tentures blanches et violettes étaient suspendues par des cordons de lin et de pourpre à des anneaux d’argent fixés sur des colonnes de marbre. Des lits d’or et d’argent étaient disposés sur un pavé de pierres rares, de marbre, de nacre et de mosaïques.7On servait les boissons dans des vases en or de différentes formes et selon l’ordre du roi, le vin coulait à flots.8Cependant personne n’était obligé de boire, car le roi avait ordonné à tous ses serviteurs de respecter la volonté de chacun.9La reine Vasthi avait organisé de son côté un repas pour les femmes dans le palais d’Assuérus.10Le septième jour, comme le vin l’avait mis de fort bonne humeur, le roi ordonna à Méhouman, à Bizéta, à Harbona, à Bigta, à Abgata, à Zétar et à Karkas, les 7 eunuques attachés à son service personnel,11de lui amener la reine Vasthi coiffée de la couronne royale. Il voulait se vanter de la beauté de la reine devant le peuple et devant ses officiers: c’est vrai qu’elle était très belle.12Mais la reine Vasthi refusa de répondre à l’ordre du roi transmis par les eunuques; le roi en fut très vexé et se mit dans une grande colère.13Il se tourna vers les sages, les spécialistes des lois (en effet, toutes les affaires du roi étaient traitées en présence de ceux qui avaient la connaissance de la loi et du droit).14Le roi fit interroger les deux eunuques; ils avouèrent et on les mit à mort. 15 Après quoi le roi fit noter dans ses Mémoires le récit de cet événement, et Mardochée en fit autant de son côté. 16 Pour récompenser Mardochée, le roi lui confia une charge dans son palais et lui fit de nombreux cadeaux.14Il fit donc venir près de lui Karchéna, Chétar, Admata, Tarchich, Mérès, Marséna et Mémoukan, les 7 hauts fonctionnaires perses et mèdes qui étaient admis en sa présence et qui occupaient les premières places dans le royaume.15Il leur dit: "D’après la loi, que doit-on faire à la reine Vasthi pour n’avoir pas obéi à l’ordre du roi Assuérus, qu’il lui a fait porter par les eunuques?”16Mémoukan répondit en présence du roi et des hauts fonctionnaires: "Ce n’est pas seulement au roi que la reine Vasthi a fait tort, mais aussi à tous les hauts fonctionnaires et aux différents peuples répandus à travers les provinces du royaume d’Assuérus.17Toutes les femmes viendront à savoir ce qu’a fait la reine, et cela les encouragera à ne plus respecter l’autorité de leur mari. Elles diront: Le roi Assuérus avait donné personnellement à la reine Vasthi l’ordre de venir, et elle n’est pas venue!17Mais cette affaire des deux eunuques du roi valut à Mardochée l’hostilité d’Aman, fils de Hamdata, un descendant d’Agag, qui était très bien vu du roi.] On était donc au temps du roi Assuérus; son empire s’étendait de l’Inde jusqu’à l’Éthiopie et comptait 127 provinces;18Aujourd’hui même les princesses de Perse et de Médie vont être au courant du refus de la reine: Comment vont-elles répondre à tous les fonctionnaires du roi? Partout ce ne sera que mépris et colère.19“Si le roi le juge bon, il faut publier aujourd’hui de sa part une ordonnance royale et l’inscrire parmi les lois des Perses et des Mèdes, de sorte que personne ne puisse aller contre. Cette ordonnance interdira à la reine Vasthi de se présenter désormais devant le roi Assuérus, et le roi donnera son titre de reine à une autre meilleure qu’elle.20L’ordonnance que le roi aura publiée sera portée à la connaissance de tous dans son royaume, afin que toutes les femmes aient du respect pour leur mari, depuis le plus grand jusqu’au plus petit.”21Cette proposition parut bonne au roi et à ses fonctionnaires, et le roi suivit l’avis de Mémoukan.22Il envoya des lettres dans toutes les provinces, à chaque province selon son écriture, à chaque peuple selon sa langue, pour que tout mari soit maître dans sa maison.